Publié dans Economie

Retard du développement de Madagascar - La Banque mondiale préconise des réformes audacieuses

Publié le lundi, 09 mai 2022

Croissance structurellement limitée. C’est de cette manière que la Banque mondiale décrit la conjoncture actuelle concernant le développement de la Grande île. Selon elle, même dans les meilleures conditions, Madagascar devra encore attendre près de 70 ans avant d’atteindre le niveau de vie actuel du Rwanda. Un constat exposé par cette institution dans une note détaillant une vue d’ensemble du pays. « Le capital humain à Madagascar se classe parmi les plus faibles du monde.

Le pays a le quatrième taux de malnutrition chronique le plus élevé au monde, avec 40 % des enfants de moins de cinq ans souffrant d'un retard de croissance. En outre, 97 % des enfants malagasy âgés de 10 ans ne peuvent pas lire et comprendre un texte court adapté à leur âge, soit 16,2 points de pourcentage de moins que la moyenne en Afrique subsaharienne », détaillent les observateurs de la Banque mondiale dans cette note. Une façon pour ces derniers de mettre en garde qu’en absence de réformes audacieuses, Madagascar aura du mal à se redresser correctement, surtout après avoir subi les impacts de la récente crise sanitaire qui prévaut jusqu’à présent. Selon les études effectuées par l’institution internationale, les conditions de vie restent difficiles pour la grande majorité de la population, en particulier dans les zones rurales et dans les Régions présentant un retard de développement, qui continuent d'afficher de mauvais résultats en matière de mortalité infantile, de fréquentation scolaire, de taux d'alphabétisation et d'achèvement du cycle primaire, de malnutrition, d'espérance de vie, d'accès aux transports, à l'électricité et à l'eau potable.

Victime du changement climatique

En effet, Madagascar est l'un des pays africains les plus sévèrement touchés par les effets du changement climatique. Une pénurie alimentaire extrême dans le sud de l’île, suite à une sécheresse persistante depuis quatre ans, a conduit le pays au bord de ce que les experts appellent la première « famine due au changement climatique » au monde. En janvier 2022, on estimait que 1,64 million de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et que 30 000 étaient proches de la famine, selon la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire. Ce nombre devrait augmenter à mesure que le pays entre dans la « période de soudure » qui précède régulièrement les récoltes. Ainsi, en l'absence d'une nouvelle impulsion en faveur des réformes, Madagascar risque de prendre davantage de retard alors que ses pairs continuent de croître plus rapidement et font preuve d'une plus grande résilience aux chocs. Le pays devra maintenir une croissance nettement plus élevée et plus inclusive pour avoir une chance réelle de réduire l'extrême pauvreté dans les années à venir. Cela ne pourra se faire que si le Gouvernement lance des réformes profondes qui permettront de nouveaux investissements dans des secteurs susceptibles de favoriser la transformation structurelle et de stimuler la création d'emplois, un meilleur accès aux services et infrastructures de base et une plus grande résilience des populations vulnérables.

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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